Devenir enseignant de la conduite, une vocation au coeur de la sécurité routière.

Publié le 01/06/2025

Temps de lecture 10 min.

Vous souhaitez devenir moniteur d’auto-école ou enseignant de la conduite ? Découvrez comment accéder au métier grâce au Titre Professionnel ECSR.

Pourquoi devenir enseignant de la conduite ?

 

Le métier d’enseignant de la conduite est bien plus qu’un simple travail : c’est un engagement au service des autres et de la sécurité routière. Chaque jour, ces professionnels jouent un rôle déterminant dans la formation de conducteurs responsables et dans la prévention des accidents de la route.

Avec le Titre Professionnel ECSR, vous avez la possibilité de faire de votre passion pour la route un véritable métier d’avenir, humain et valorisant.

​Les qualités essentielles d’un bon moniteur d’auto-école.

 

  • Sens de la pédagogie : aimer transmettre et s’adapter au rythme de chaque élève.

  • Empathie et écoute : comprendre les besoins et les appréhensions des candidats.

  • Patience et calme : essentiels pour gérer les situations stressantes et faire progresser sereinement.

  • Rigueur et organisation : pour structurer les cours et suivre les progrès de chaque apprenant.

  • Goût du contact humain : un bon relationnel est indispensable, avec les élèves comme avec leurs familles.

 

Témoignage : "Pourquoi j’ai choisi ce métier ?"

Quelles sont les missions d’un enseignant de la conduite ?

 

Le métier d’enseignant de la conduite ne se limite pas à apprendre à manier un volant. Il s’agit avant tout de former des conducteurs responsables, autonomes et respectueux des autres usagers, tout en les sensibilisant aux enjeux de sécurité routière et de mobilité durable.

Si les enseignants peuvent intervenir sur différents types de véhicules selon leur spécialisation : motos, cyclos, 125 cm3, remorque, poids lourds ou encore véhicules aménagés, l’enseignement de la conduite automobile (catégorie B) reste la mission principale de la profession.

 

Enseigner la conduite : bien plus qu’apprendre à conduire

L’accompagnement d’un élève au permis B se fait de manière progressive et personnalisée. Lors d’une leçon type, l’enseignant commence souvent par un point sur les acquis ou les difficultés rencontrées lors de la séance précédente. Ensuite, il définit avec l’élève l’objectif du jour : franchir les ronds-points, s’insérer sur une voie rapide, croiser et dépasser… La leçon dure généralement 1 heure et mêle conduite en situation réelle et commentaires à chaud ou à froid selon les moments. L’enseignant doit à la fois assurer la sécurité du véhicule et créer un cadre d’apprentissage bienveillant, en s’adaptant au niveau et à la personnalité de chaque élève. L'enseignement, c'est aussi la transmission des connaissances de manière interactive, en utilisant des schémas ou des démonstrations qui facilitent la compréhension. Cette approche pédagogique enrichit non seulement l'apprentissage, mais renforce également la confiance de l'élève dans ses capacités.

 

Une journée type dans la peau d’un moniteur

Le quotidien d’un enseignant de la conduite alterne le plus souvent entre leçons en voiture, séances en salle et tâches administratives.

En général, la journée démarre tôt, parfois dès 8h, avec une première leçon de conduite. Plusieurs cours se succèdent dans la matinée, souvent avec des trajets variés selon les compétences à travailler.

Après une courte pause déjeuner, l’après-midi se poursuit avec d’autres leçons de conduite, ou une séance collective de code de la route, animée en salle ou en visio. Durant ces sessions de révision du code, l’enseignant n’est pas qu’un correcteur de QCM. Il anime, explique, illustre par des cas concrets, fait le lien entre théorie et pratique. Il encourage les échanges entre les élèves et les pousse à réfléchir sur leurs comportements futurs au volant.

En parallèle, il consacre du temps à la gestion du suivi pédagogique :

  • mise à jour de la fiche de suivi (désormais numérique),
  • évaluation des compétences,
  • planification des rendez-vous et des examens,
  • échanges avec les familles et avec ses collègues sur l'accompagnement à l'examen pratique des élèves, afin de s'assurer qu'ils sont prêts et confiants le jour J.

C’est un métier où l’on ne s’ennuie jamais, avec des journées rythmées par le contact, la pédagogie et la transmission.

 

Des missions qui s’adaptent à tous les publics

Selon les structures, l’enseignant peut également intervenir dans des contextes très variés : ateliers d’éco-conduite en entreprise, stages post-permis pour de jeunes conducteurs, sensibilisation dans les écoles et lycées, accompagnement de seniors ou de personnes en situation de handicap. C’est cette diversité des publics et des missions qui rend la profession aussi stimulante qu’utile.

A ce titre, Codes Rousseau a noué un partenariat avec le spécialiste de la formation pour écoles de conduite afin d’encourager les gérants à développer les compétences de leurs collaborateurs tout au long de leur carrière. Découvrez l’ensemble des formations de perfectionnement disponibles sur le site de Davantages Formation.

Finalement, le métier d’enseignant de la conduite exige donc une solide organisation et une grande capacité d’adaptation. Il faut savoir jongler entre les exigences pédagogiques, la diversité des profils d’élèves et être à l’aise avec les outils numériques. C’est une profession vivante, au cœur des enjeux de mobilité, qui demande beaucoup d’intelligence relationnelle. Et c’est précisément cette richesse qui en fait un métier passionnant !

 

Témoignage : "Une journée dans la peau d’un formateur"

 

Un secteur dynamique en pleine transformation

 

L’enseignement de la conduite est un secteur en constante évolution, porté à la fois par les réformes réglementaires, les évolutions technologiques et les nouveaux usages de mobilité. Ces dernières années, plusieurs transformations majeures ont marqué la profession.

La dématérialisation progressive des outils administratifs et pédagogiques – comme le livret d’apprentissage, la fiche de suivi ou encore la réservation des examens via la plateforme Rendez-vous Permis – a profondément modifié les pratiques des professionnels.

Par ailleurs, la digitalisation des supports de formation a ouvert de nouvelles perspectives en matière de pédagogie : simulateurs de conduite, révisions en ligne, cours de code en visioconférence… Loin de figer le métier, ces évolutions le rendent plus attractif et plus en phase avec les attentes des nouvelles générations. Les enseignants doivent aujourd’hui composer avec des élèves hyperconnectés, des référentiels de formation enrichis, et une approche plus globale de la sécurité routière.

Enfin, chaque réforme du Code de la route ou de l’examen pratique implique de se mettre à jour et d’adapter ses méthodes. Ce dynamisme fait de la profession un véritable terrain d’innovation, pour celles et ceux qui souhaitent transmettre autrement et s’investir dans un métier qui bouge.


Témoignage : "Le métier aujourd’hui, c’est aussi le numérique"

 

Quels sont les avantages du métier d'enseignant de la conduite ?

  1. L’un des principaux avantages de ce métier réside dans les nombreuses opportunités qu'il offre. On ne vous oriente pas vers un métier où les débouchés sont rares, bien au contraire... En effet, la demande est forte, ce qui permet d'être mobile partout en France. Vous rêvez de passer une saison en montagne ? C'est possible ! Au bord de la mer ? Tout aussi réalisable ! Vous rêvez de rejoindre votre partenaire à plus de 300 km ? C'est aussi à votre portée.
  2. Autre avantage non négligeable : la flexibilité des horaires, qui permet souvent de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. Cette souplesse séduit notamment les personnes en reconversion ou souhaitant mieux organiser leur temps de travail. Les horaires de travail sont principalement déterminés par les disponibilités des élèves, souvent lycéens ou étudiants, qui sont généralement plus libres en soirée et le samedi.
  3. À cela s’ajoute une forte autonomie pédagogique : les enseignants ont la liberté d’adapter leurs méthodes et leurs outils en fonction du profil de chaque élève, rendant l’apprentissage plus personnalisé et plus efficace.
  4. Autre aspect motivant : la diversité des publics rencontrés. Adolescents, jeunes adultes, personnes en reconversion, seniors, professionnels du transport… les profils sont variés, ce qui rend le métier à la fois stimulant et enrichissant au quotidien.
  5. Il ne faut pas oublier l’impact social fort de cette profession. Transmettre les bons comportements sur la route, sensibiliser aux dangers et former des conducteurs responsables, c’est aussi participer concrètement à la réduction des accidents et à la préservation de vies humaines.
  6. Enfin, cette profession permet l'émancipation des citoyens par la mobilité. Pour certains le permis de conduite c'est la possibilité d’accéder à l’emploi en leur permettant de passer leur premier, et parfois unique, examen de la vie. Il existe également des auto-écoles associatives qui soutiennent les personnes en difficulté.

Comment devenir enseignant de la conduite ?

 

Le diplôme indispensable est le Titre Professionnel ECSR, équivalent BAC+2 (équivalent n°3 dans la nomenclature européenne).

Anciennement appelé BEPECASER, ce Titre Professionnel est accessible à tous sans restriction de niveau ni concours d'entrée, et peut se préparer en formation initiale ou en reconversion professionnelle.

 

Conditions d'accès​​

Les conditions d'accès pour obtenir l'autorisation d'enseigner et/ou passer le Diplôme Titre Pro ECSR

Pour l'autorisation d'enseigner

 

Pour passer le diplôme Titre Pro                             

Avoir au moins 20 ans  
Être titulaire du permis B, hors période probatoire Être titulaire d'un permis de conduire B en cours de validité, hors période probatoire
Avoir un casier judiciaire vierge Avoir un casier judiciaire vierge 
Être déclaré apte médicalement (pas d'incompatibilité avec le maintien ou la délivrance des permis du groupe lourd) Être déclaré apte médicalement (visite médicale groupe lourd)

 

Durée et programme de la formation

Pour devenir moniteur, le candidat doit suivre 910 heures de formation dans un centre agréé et effectuer 280 heures de stage en entreprise. La formation dure en général entre 8 et 12 mois. Le programme est structuré en deux blocs de compétences :

  1. CCP 1
  2. CCP 2 

Le CCP1 se concentre sur la formation des élèves conducteurs au sein de l'auto-école, en s'appuyant sur la perception traditionnelle du métier. En revanche, le CCP2 met l'accent sur la sensibilisation de tous, en dehors du cadre de la formation au permis de conduire. Cela inclut des initiatives avant l'obtention du permis, comme dans les écoles, collèges et lycées, ainsi qu'après, en s'adressant aux entreprises, aux seniors et au grand public.

 

Les compétences à acquérir pour le CCP1, intitulé « Former des apprenants conducteurs par des actions individuelles ou collectives dans le  respect des cadres réglementaires en vigueur », sont les suivantes :

  • Construire et préparer le scénario d'une séance individuelle ou collective de formation.
  • Animer une séance collective de formation à la sécurité routière.
  • Animer une séance individuelle ou collective de formation à la conduite d'un véhicule léger.
  • Evaluer le degré d'acquisition des compétences des apprenants.
  • Encadrer et faciliter l'intervention d'un tiers dans une situation d'apprentissage.
  • Repérer les difficultés d'apprentissage et essayer d'y remédier.
  • Apprécier la dynamique de l'environnement routier et en identifier les risques potentiels.

 

Quant au CCP2, intitulé « Sensibiliser l'ensemble des usagers de la route à l'adoption de comportements sûrs et respectueux de l'environnement », les compétences à acquérir sont les suivantes :

  • Analyser une demande relative à une prestation de sensibilisation.
  • Construire et préparer une action de sensibilisation.
  • Animer une séance de sensibilisation à la sécurité routière (mise en situation professionnelle), au respect des autres usagers et de l'environnement.
  • Analyser ses pratiques professionnelles afin de les faire évoluer.

Il est possible de commencer par l'un ou par l'autre des CCP sans que cela soit pénalisant. Le candidat pourra travailler sous couvert de l'A.T.R.E. (Autorisation Temporaire Restrictive d'Exercer) pendant le laps de temps lui permettant de préparer le CCP manquant. En général, le parcours suit souvent le schéma CCP1 + CCP2, mais il est également envisageable de suivre le chemin CCP1 + A.T.R.E. (1 an maximum) + CCP2

 

Schéma : CCP1 + CCP2  // CCP1 + ATRE + CCP2

 

Coût de la formation

Comptez entre 7 000 € et 11 000 € selon les centres de formation. Plusieurs aides financières sont disponibles :

  • CPF
  • OPCO
  • France Travail (ex-Pôle Emploi)
  • Projet de Transition Professionnelle (PTP). Il s'agit d'un contrat de professionnalisation permettant d'être salarié d'une auto-école tout en suivant la formation en parallèle, avec diverses organisations possibles.

 

Quelles sont les perspectives d'évolution ?

 

Une fois titulaire du Titre Professionnel ECSR, l’enseignant de la conduite peut exercer en tant que moniteur salarié dans une auto-école ou un centre de formation. C’est souvent la première étape d’un parcours riche en opportunités, toutes décrites ci-dessous :

 

Spécialisations vers d’autres catégories de véhicules

Il est possible, après l’obtention du Titre Pro ECSR, de se spécialiser dans la formation à la conduite d’autres types de véhicules.

Par exemple :

  • Les véhicules deux-roues : la formation au permis A1 ou A2 ouvre la porte à des candidats souvent passionnés et est un excellent moyen de diversifier son activité.
  • Le permis remorque : pour préparer la formation BE/B96, il suffit de posséder la catégorie BE du permis B. Aucune formation complémentaire n'est nécessaire !
  • Les poids lourds : former à la conduite des véhicules de transport de marchandises ou de voyageurs offre des débouchés solides dans les centres de formation professionnelle ou en entreprise.

Ces spécialisations font l’objet de formations complémentaires spécifiques : CCS 2 roues et CCS Groupe lourd, d'une durée de 6 semaines en général. Elles permettent souvent d’accéder à des postes mieux rémunérés ou plus diversifiés.

 

Création ou reprise d’une auto-école

Avec quelques années d’expérience, un enseignant peut choisir de reprendre ou de créer sa propre auto-école. Cette évolution permet de devenir indépendant, de gérer sa propre structure et de bâtir une offre pédagogique à son image.

Codes Rousseau accompagne les professionnels qui souhaitent franchir ce cap. Découvrez notre article « Je crée ou reprends une auto-école » !

 

Evolution vers des fonctions d’encadrement

Certains enseignants expérimentés choisissent d’évoluer vers le métier de formateur d’enseignants, en intégrant un centre de formation préparant au Titre Pro ECSR. Cette voie permet de transmettre son expertise à de futurs collègues, tout en prenant du recul sur sa pratique professionnelle.

Il faut au préalable passer le FMESR (Formateur aux Métiers de l’Éducation et de la Sécurité Routières), qui est le Titre Professionnel qui remplace le BAFM (Brevet d’Aptitude à la Formation de Moniteurs). Les conditions d’accès sont les suivantes :

  • Être titulaire du TP ECSR ou d’un diplôme équivalent.
  • Justifier d’au moins 1 607 heures d’expérience professionnelle en tant qu’enseignant de la conduite au cours des 5 dernières années.
  • Disposer d’une autorisation d’enseigner en cours de validité.
  • Réussir les tests d’entrée organisés par les centres de formation agréés.

Cette formation permet également d'animer des stages de sensibilisation (PAP) après certification.

Accès au poste d’inspecteur du permis de conduire

D’autres font le choix d’un parcours dans la fonction publique, en préparant le concours pour devenir inspecteur du permis de conduire et de la sécurité routière (IPCSR). Ce métier nécessite rigueur, impartialité et de solides connaissances techniques. C’est une option motivante pour ceux qui souhaitent avoir un rôle de service public.

 

Travail dans l’édition ou la formation spécialisée

Enfin, des enseignants passionnés par la pédagogie ou le numérique peuvent évoluer vers des métiers de concepteur pédagogique, en rejoignant par exemple une entreprise d’édition spécialisée comme Codes Rousseau ! Ils participent alors à la création de contenus de formation innovants (livres, plateformes digitales, simulateurs…), au service de toute une profession.

 


Témoignage: "Mon évolution après 10 ans d’enseignement"

 

3 conseils pour réussir dans le métier d'enseignant de la conduite.

 

Adoptez une pédagogie centrée sur l’élève

Chaque élève est unique : ses peurs, ses blocages, sa manière de raisonner… Être un bon enseignant, c’est savoir s’adapter à chacun, en instaurant une relation de confiance dès les premières heures de conduite. C’est ce que recherchent les candidats, et ce qu’ils retiennent le plus souvent de leur expérience.

D’ailleurs, n’hésitez pas à consulter les avis d’anciens élèves sur notre plateforme. Cela vous permettra de voir ce qu’ils ont particulièrement apprécié pendant leur formation. Vous trouverez quelques témoignages ci-dessous :

 « Cette auto-école est super, tous les moniteurs sont chaleureux, accueillants et souriants. Les leçons avec Thierry sont formidables, les explications sont claires et précises pour réussir son permis. »

« Rémy cerne très rapidement l’attitude à adopter avec chacun. Il trouve le bon ton, le bon stress, celui qui donne le déclic. Ils m’ont enlevé un poids que je traînais depuis des années. »

« Tous les instructeurs sont très pédagogues, avec des conseils différents mais complémentaires. Ils nous donnent les bons réflexes, ceux qui restent. »

C’est en se mettant à la place de l’élève, en valorisant ses efforts et en créant un climat rassurant que l’on favorise l’apprentissage… et la réussite au permis !

 

Faites de votre curiosité une force

Nouvelles réglementations, outils numériques, évolutions sociétales… Le métier bouge ! Restez curieux, testez de nouvelles approches pédagogiques et formez-vous régulièrement pour rester motivé et offrir un enseignement en phase avec notre époque.

 

Créez des passerelles entre la théorie et la pratique

Un bon enseignant sait faire le lien entre une règle de code et une situation réelle sur la route. Utilisez des exemples concrets, des mises en situation, des retours d’expérience : vos élèves retiendront mieux… et conduiront mieux.

 

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