Savoir communiquer en cas d’accident de la route sans gravité
Publié le 26/11/2020
Communiquer sans agressivité lors d’un accident mineur est bien plus compliqué que d’apprendre à maîtriser le point de patinage car nos réflexes primaires ont la dent dure ! Les conducteurs qui peuvent se vanter de ne pas avoir élevé la voix après un banal accrochage ou de ne pas avoir viré rouge écrevisse à la vue d’un pare-chocs à terre sont a priori peu nombreux. Si la cohabitation de multiples usagers au sein d’un même espace provoque inéluctablement des accidents (souvent sans gravité mais qui se transforment parfois en conflits insolubles), il est possible d’apprendre à communiquer calmement et efficacement dans ce genre de situations ! Codes Rousseau vous donne quelques techniques pour vous aider à sortir de l’impasse…
Du simple accident de la route au conflit
En circulant sur la route, chaque conducteur doit nécessairement prendre en considération les spécificités de chaque usager (cycliste, motard, piéton, chauffeur de bus, etc.) et anticiper ses comportements (un motard qui circule entre les files de voitures par exemple ou un piéton qui traverse en dehors des clous).
Vous l’avez compris, pour que le trajet se passe sans encombre, chacun doit composer avec les autres dans un espace partagé tout en étant maître de soi-même et de son propre moyen de locomotion. Les accidents naissent souvent d’un excès de confiance (vous venez d’avoir votre permis du premier coup et vous pensez que vous conduisez mieux que n’importe quel membre de votre famille) ou d’une baisse de vigilance liée à la routine (vous suivez le même itinéraire entre votre domicile et votre bureau depuis 5 ans).
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Face à une situation contrariante tel qu’un accident de la route mineur, chaque individu réagit alors de façon différente. En effet, selon son éducation, ses valeurs, son expérience ou encore son état psychologique (et physiologique) du moment, chacun aura une attitude plus ou moins mesurée et par conséquent, sera plus ou moins enclin au calme et à rester courtois.
Si face à un sinistre, nous ne sommes pas tous égaux dans la gestion de nos émotions, des techniques de communication permettent d’établir un dialogue posé et constructif. En les utilisant, vous parviendrez à mieux affronter la situation. Suivez le guide !
4 techniques pour savoir communiquer en cas d'accident
Les premiers réflexes à avoir après un accident sans gravité sont de stationner son véhicule en sécurité pour ne pas gêner la circulation, se placer dans une zone sécurisée et bien sûr de vérifier que personne n’est blessé. Prendre de grandes inspirations et faire quelques pas aident à se remettre du choc.
Pour la suite, pas la peine d’avoir un master en méditation ! En suivant ces quelques conseils, vous réussirez à instaurer le dialogue apaisé et constructif qui vous mènera, à un arrangement amiable ou à la rédaction du constat destiné à votre assurance.
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Les vertus de l’écoute active en cas de sinistre
L’écoute active s’avère particulièrement utile pour gérer un différend tel qu’un accident avec des dommages matériels. Vous vous en doutez, elle consiste à savoir écouter l’autre. Mais pas seulement ! Cette technique demande de la bienveillance car il s’agit de mettre en sourdine une prédisposition humaine connue de tous qui consiste à systématiquement interpréter, juger. Cette méthode nécessite également d’être à l’écoute du non verbal. Beaucoup de gestes en disent plus long que les mots.
L’écoute active commence donc par savoir se taire puis poser des questions appropriées en laissant toujours le temps et la place à l’autre d’y répondre. La reformulation fait partie intégrante de cette technique de communication permettant d’être attentif et prévenant. Reformuler les propos de son interlocuteur reste le moyen le plus sûr de s’assurer qu’on a bien compris les circonstances de l’accident et tous les aspects de la situation.
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L’usage du pronom JE plutôt que du VOUS
L’utilisation du pronom personnel JE plutôt que le VOUS (le TU trop familier, trop accusateur est à proscrire évidemment) est à privilégier dans un contexte de désaccord suite à un accident. L’emploi du VOUS place la responsabilité sur l’autre et en cela, nuit considérablement au dialogue. En exprimant des faits précis et en restant centré sur votre expérience avec le JE, vous permettez à une discussion constructive de s’instaurer et ainsi à la magie communication d’opérer. L’usage du JE offre la possibilité de s’affirmer tout en respectant l’autre. La bonne nouvelle c’est qu’avec le JE la résolution du conflit n’est jamais loin !
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Les principes de la Communication Non Violente
Associées à une écoute active, les techniques de communication non violente ont fait leurs preuves ! La base de la CNV repose sur une communication prévenante, dénuée de toute agressivité. Les demandes sont énoncées de manière positive. La reformulation jouant un rôle clé pour aboutir à la négociation.
La Communication Non Violente, grande championne de la courtoisie, s’articule autour de 4 étapes essentielles :
- Décrire la situation de façon factuelle et le plus précisément possible (les circonstances de l’accident doivent être compréhensibles de tous) ;
- Exprimer son ressenti face au contexte ;
- Clarifier ses besoins ;
- Faire part de ses attentes (précises et réalisables) pour parvenir à la résolution du problème.
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Une communication efficace grâce à l’aide d’un tiers médiateur
Les grandes entreprises ont compris depuis longtemps l’intérêt de généraliser la médiation pour trouver des ententes amiables, évitant ainsi de longues et coûteuses procédures judiciaires.
Face à un incident, la colère ou l’incompréhension sont parfois tels qu’il vaut mieux faire intervenir une tierce personne. Si vous venez d’avoir un accrochage, que vous n’arrivez pas à reprendre vos esprits ou que votre interlocuteur est ingérable et ne vous écoute pas, faites appel à un proche ! L’intervention d’une tierce personne, non impliquée dans l’incident, suffit souvent à dénouer les tensions. Elle saura communiquer de façon calme et courtoise et remplira le constat amiable avec ou pour vous.