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100 ans du Code de la route : retour sur les grandes évolutions

Mis à jour le 11/12/2023


Passer le Code de la route est le premier cap à franchir et le prérequis théorique obligatoire à l’apprentissage de la conduite. Pour s'entraîner au code, les méthodes sont nombreuses. Grâce à Internet, s’initier au Code de la route en ligne est désormais accessible facilement et à petit prix. Codes Rousseau revient sur l’essentiel à connaître avant d’entreprendre une formation au code en ligne.

 

La mise en place de l’examen du Code de la route

Jusqu’en 1957, l’apprentissage des règles du Code de la route n’est pas indispensable pour passer l’examen du permis de conduire. D’ailleurs, il n’existe aucun examen officiel. Le code est abordé à travers quelques questions mais l’inspecteur vérifie, avant tout, que le candidat maîtrise les gestes techniques de la conduite. C’est un moniteur auto-école, prénommé Louis Rousseau, qui a l’idée de compiler les questions les plus courantes au sein d’un livret qui deviendra le fameux Code Rousseau encore majoritairement utilisé par les élèves.
 

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Une quinzaine d’années s’écoulent avant que l’État ne décide de prendre en charge la gestion des examens du permis et du code qui deviennent deux épreuves bien distinctes. En 1972, les premières épreuves sont organisées sur la base d’un QCM avec des questions de code projetées à l’aide de diapositives.

 

L’arrivée de l’épreuve du Code de la route / vidéo archives INA


Si les outils ont changé : on passe désormais l’Épreuve Théorique Générale (ETG) à l’aide d’un casque et d’une tablette, l’examen du code en lui-même a peu bougé. L’épreuve théorique s’apparente toujours à un QCM portant sur une série de 40 questions. L’examen dure approximativement 25 minutes.

Privatisé en 2016, le passage du code s’effectue dorénavant en centre parmi les 7 opérateurs agréés (Bureau Veritas, Dekra, La Poste entre autres). Pour le plus grand bonheur des élèves, les moyens d’apprendre le code se sont diversifiés avec une dimension beaucoup plus ludique grâce au code en ligne, à l’entraînement via assistant vocal ou encore aux réseaux sociaux !

La réforme de septembre 2023 a réintroduit à l’examen du Code de la route des questions sur les thèmes fondamentaux liés à la signalisation routière et aux règles de priorité. Des améliorations visuelles ont également été apportées aux questions de ce nouveau Code de la route 2023. Parmi les principales évolutions, on note : l’ajout du nombre de réponses attendues, la simplification du vocabulaire et les changements de point de vue.

 


Le développement de la signalisation routière

Les panneaux routiers apparaissent à la fin du XIXe siècle. Ils sont conçus par des associations ou des marques commerciales issues du secteur automobile (Michelin notamment).

Le premier Congrès International de la route (1 908) marque l’adoption de plaques de forme ronde pour prévenir des obstacles et de pictogrammes en remplacement des textes. À cette époque, on dénombre 4 panneaux (au-delà des panneaux dédiés au repérage) qui correspondent aux dangers fréquents suivants : dos d’âne, virage, croisement et passage à niveau.

En marge de la création du premier Code de la route en 1 922, d’autres catégories de signaux - panneaux d’indication et d’interdiction - voient le jour. Les règles de circulation sont alors complexes car chaque municipalité prend ses propres mesures pour aménager la cohabitation des différents usagers. Cerise sur le capot : chaque société créée sa propre signalétique. Dans un but nécessaire d’harmonisation, l’État reprend la fabrication des signaux en main juste après la Seconde Guerre mondiale. Toute forme de publicité est alors bannie de la signalisation routière.

Les 20 années qui suivent marquent un tournant dans le Code de la route. Avec l’essor de la voiture, le trafic s’intensifie et requiert une signalétique de plus en plus abondante et précise. Entre autres grands changements, le pictogramme virage fait l’objet d’une déclinaison : virage dangereux à droite, virage dangereux à gauche, succession de virages dont le premier est à gauche et succession de virages dont le premier est à droite.

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On s’intéresse progressivement aux usagers vulnérables c’est-à-dire les piétons, les enfants, les cyclistes et les ouvriers qui interviennent sur les chantiers. C’est pourquoi les planches de panneaux éditées en 1967 illustrent de nouvelles interdictions d’accès destinées aux cyclomoteurs, aux motos, aux vélos, aux tracteurs ou encore aux véhicules tractant une remorque.

À partir des années soixante, l’évolution en matière de signalisation routière est moins significative. Les nouveautés ont principalement attrait aux nouvelles technologies avec les panneaux à messages variables qu’on peut voir sur l’autoroute, à l’essor des mobilités douces (exemples : bande cyclable ou aire dédiée au covoiturage) ou aux aménagements innovants (panneaux annonçant les radars).

 

 

L’histoire de la limitation de vitesse en France

Il faut remonter en mars 1899 pour identifier une première mesure officielle (sous forme de décret) concernant les limitations de vitesse. À l’époque, les automobiles côtoient des charrettes et des véhicules à traction animale. L’allure maximale autorisée est fixée à 20 km/h en agglomération et 30 km/h sur les routes de campagne.

En 1921, le premier texte faisant office de Code de la route reste très évasif sur les limitations de vitesse. En effet, il préconise de « toujours marcher à une allure modérée dans la traversée des agglomérations et toutes les fois que le chemin n’est pas parfaitement libre ou que la visibilité n’est pas assurée dans de bonnes conditions ». Aujourd’hui, ce texte prête à sourire. En effet, il exhorte tout conducteur à « rester maître de sa vitesse » et à être prêt à immobiliser son véhicule « lorsque la voie publique, les bêtes de trait, de charge ou de selle ou les bestiaux montés ou conduits par des personnes, manifestent des signes de frayeur ».

En 1972, la France connaît une année noire avec plus de 18 000 morts sur les routes françaises. Deux années plus tard, des mesures de limitation de vitesse sont généralisées à l’ensemble du réseau routier : 90 km/h sur les routes, 110 km/h sur les voies express et 130 km/h sur les autoroutes. La communication autour de ces règles étant axé sur les économies substantielles de carburant.

En même temps que la ceinture de sécurité devient obligatoire à l’arrière, la vitesse maximale autorisée en ville passe à 50 km/h en 1990. S’ensuit une bonne dizaine d’années plus tard, l’installation progressive de radars automatiques sur l’ensemble du territoire français. Les automobilistes commettant une infraction liée à la vitesse sont désormais systématiquement verbalisés. Jacques Chirac se félicitera d’avoir instauré cette mesure impopulaire. À la fin de son mandat, en 2007, on ne compte plus que 4 620 morts sur les routes de France.

En juillet 2018, la vitesse maximale autorisée sur les routes bidirectionnelles à chaussée non séparée passe de 90 km/h à 80 km/h. Cette mesure vise à diminuer la mortalité routière sur ces voies particulièrement accidentogènes.

Dernière évolution en date au niveau de la limitation de vitesse en France : la parution du Décret n° 2023-1 150 du 6 décembre 2023 qui assouplit les règles sur le plan des sanctions infligées en cas de faible dépassement de la vitesse maximale autorisée. En effet, les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h, en ou hors agglomération, n'engendrent plus de perte de point(s) sur le permis de conduire.

 

 

 

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