Les autres usagers du Code de la route

Bien que surreprésenté dans l’espace public, l’automobiliste est loin d’être seul sur les routes. L’espace commun est fréquenté par de nombreux autres usagers (véhicules prioritaires, bus, convois exceptionnels, etc.) qui doivent circuler en respectant d’autres personnes plus vulnérables (piétons, cyclistes, EDPM, motards). Quels sont les autres usagers du Code de la route et leurs spécificités ? Comment partager la route en toute sécurité (et courtoisie ;)) ? Codes Rousseau vous guide pour des déplacements toujours plus sereins !
 

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Quels sont les autres usagers du Code de la route ?

En marge des conducteurs de voitures, on ne compte pas moins d’une dizaine d’autres usagers.
Voici la liste :

Les autres usagers de la route

  1. Les piétons ;
  2. Les cyclistes ;
  3. Les utilisateurs de trottinette électrique et autres EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisés) ;
  4. Les deux-roues motorisés (les motards principalement) ;
  5. Les véhicules prioritaires ;
  6. Les convois exceptionnels ;
  7. Les transports encombrants ;
  8. Les véhicules lents ;
  9. Les bus et les autocars.

 

Les spécificités des autres usagers

Environ 20 % des tués. C’est le nombre de piétons fauchés chaque année en France. C’est dire combien les piétons sont des usagers particulièrement vulnérables !

Les cyclistes ne sont pas toujours les meilleurs élèves lorsqu’il s’agit de respecter les obligations du Code de la route. À l’instar des piétons, ils sont imprévisibles, se glissent de façon inopinée dans le trafic et font parfois des écarts.

Les conducteurs d’EDPM se faufilent partout. Comme les vélos, les trottinettes sont souvent peu visibles la nuit. À quelques exceptions près, les conducteurs d’EDPM empruntent les mêmes espaces de circulation que les cyclistes.

Compte tenu de la possibilité d’accélérer de façon puissante, les motards ont la particularité de s’insérer dans le trafic de manière brusque. Par ailleurs, ils ne sont pas toujours visibles (angles morts) et coupent fréquemment les virages. Leur rapidité à manœuvrer peut surprendre les automobilistes et autres usagers de la route.

En mission, les véhicules prioritaires prennent souvent des libertés par rapport au Code de la route. Police, gendarmerie, pompiers, SAMU, SMUR, douanes…  Attendez-vous à les voir surgir à tout instant sirène hurlante ! Vous devrez alors leur faciliter le passage (cf plus bas pour le détail des règles de circulation).
 

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Les convois exceptionnels sont remarquables par leur type de chargement souvent volumineux et leur longueur. En effet, un convoi exceptionnel engage généralement plusieurs véhicules : le convoi et des véhicules dédiés à l’accompagnement et au guidage en plus. La longueur du convoi fait qu’il circule lentement.

À l’instar des convois exceptionnels, les véhicules encombrants prennent beaucoup d’espace et roulent lentement (90 km/h maximum en général). Ils méritent toute votre attention car ils peuvent cacher un panneau de signalisation, un virage ou une intersection.

Au-delà des poids lourds consacrés au transport de marchandises, on considère comme véhicules lents les modes de transport dédiés à la collecte de déchets ou à l’entretien de la voirie. Ils ont la particularité de circuler à vitesse réduite et de s’arrêter fréquemment. Une autre caractéristique à prendre en considération en tant qu’automobiliste, qui dit véhicule de collecte ou d’entretien de la chaussée, dit travailleurs piétons autour…

Les bus et les autocars sont tous deux des véhicules de transport collectif. Si l’autobus se déplace principalement en ville, l’autocar est adapté aux trajets plus longue distance y compris sur autoroute.
Les bus s’arrêtent souvent et sont prioritaires lorsqu’ils quittent leur arrêt. Le point à retenir pour cette catégorie d’usagers, ce sont surtout les passagers qu’ils transportent et qui peuvent faire irruption à tout moment sur la chaussée !



Les règles de circulation spécifiques aux autres usagers

La cohabitation sur la route ou dans la rue sous-tend un principe essentiel : le respect et la priorisation des usagers les plus fragiles. Plusieurs règles y compris de bon sens concourent à faciliter les déplacements des usagers pour un partage de l’espace public dans les meilleures conditions.

Les piétons et le Code de la route

Appartenant à la catégorie d’usagers « vulnérables », les piétons sont censés se mouvoir sur les accotements, les trottoirs et dans les zones dédiées dites zones piétonnes. La présence de piétons sur la chaussée n’est autorisée que dans quelques rares situations.
Ceci étant, le piéton du fait de sa grande vulnérabilité, reste prioritaire sur tous les autres usagers (sauf le tramway) quelles que soient les circonstances.

Les règles de circulation spécifiques aux cyclistes

À partir du moment où ils enfourchent leur vélo, les cyclistes sont soumis aux mêmes principes du Code de la route que les conducteurs à quatre roues. En revanche, pour un partage de la rue sécurisé, certains espaces leur sont réservés : sas vélo, pistes et bandes cyclables, voies vertes. Et aussi les zones piétonnes à condition de rouler au pas.
Attention à respecter une distance suffisante en cas de dépassement !

 

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Distances minimales de sécurité en cas de dépassement d'un deux-roues
 

Les conducteurs de trottinette électrique (et autres EDPM) et le code

La trottinette a fait une entrée remarquée au Code de la route le 23 octobre 2019. Pour des raisons évidentes de sécurité, le texte stipule que sauf disposition particulière, les usagers de trottinettes électriques ne sont pas autorisés à emprunter les trottoirs en ville. Ils doivent rouler sur les voies cyclables ou sur la chaussée (s’il n’y a pas de piste) où la vitesse maximale est limitée à 50 km/h.

Le partage de la route avec les usagers à moto

En matière de circulation, la possibilité de conduite inter-files reste un droit spécifique aux deux et trois roues motorisés. À noter : tous les départements ne sont pas concernés par la CIF.


Les grands principes de circulation interfiles / vidéo Sécurité Routière
 

Les règles de circulation spécifiques aux véhicules prioritaires

Si vous rencontrez un véhicule prioritaire en mission, le Code de la route précise qu’il convient de faciliter le passage dudit véhicule et de lui céder le passage quel que soit le panneau intersection.

Le passage de convois exceptionnels : que dit le code ?

Le convoi ainsi que les véhicules qui lui précédent ou lui succèdent sont prioritaires aux croisements. Si vous êtes au volant, le code indique que vous devez laisser la voie libre et ne pas vous engager à l’intersection en cas d’arrivée imminente du convoi.

Le partage de la route avec les véhicules encombrants

La visibilité est souvent réduite à l’approche d’un véhicule encombrant. C’est pourquoi, il vaut mieux rester à bonne distance !

Les véhicules lents et les autres usagers du Code de la route

Comme pour la catégorie précédente, évitez de serrer de trop près et de vous placer dans les angles morts des véhicules lents. La différence de vitesse peut surprendre, sur autoroute notamment, la vigilance est donc de mise en cas de dépassement.

Les règles applicables aux bus et aux autocars

Ils sont prioritaires en ville quand ils quittent leur emplacement. Leur clignotant signale qu’il faut réduire sa vitesse et les laisser passer. Dans certaines agglomérations, des voies aménagées à contresens de la circulation sont réservées au service de bus.



La communication entre usagers

Au-delà des règles de circulation au sein de l’espace public, savoir communiquer reste essentiel pour un partage agréable de la route. Cette aptitude repose autant sur la maîtrise de certains codes que la maîtrise de soi !

Les codes de communication spécifiques aux cyclistes

Les vélos ne sont ni équipés de clignotants ni de feux stop, c’est pourquoi le cycliste utilise ses bras pour informer les autres de ses intentions sur la route.
Parmi les signes à connaître, on note :

  • Le bras tendu à droite ou à gauche pour indiquer un changement de direction ;
  • Le bras (droit de préférence) effectuant des mouvements de bas en haut pour dire de ralentir ;
  • Le bras levé pour signifier un arrêt ;
  • Le bras et doigt tendus dirigés vers un point précis pour signaler un obstacle.

Les caractéristiques du langage des motards

Comme les cyclistes, les motards ont leurs propres codes. Ils font usage de leurs membres supérieurs et inférieurs pour communiquer entre eux et interagir avec les automobilistes. Par exemple, il est fréquent qu’un motard tende la jambe droite au moment de se rabattre après un dépassement. C’est un signe de remerciement. Si vous avez envie d’apprendre à parler le motard, on vous invite à parcourir l’article qui traite de ce sujet.

codes-universels-motards

Parler motard, les codes de communication des conducteurs de deux-roues
 

En marge des codes propres à certaines catégories d’usagers, il est un facteur déterminant pour une cohabitation réussie : la courtoisie ! Savoir rester courtois quelles que soient les circonstances (même si vous êtes super pressé, même si on vient d’abîmer votre pare-chocs tout neuf, oui oui ;)) contribue directement à un espace public sûr et serein. Piétons, cyclistes, motards, chauffeurs poids lourd, conducteurs de tramway ou de bus... La bienveillance sur la route est l’affaire de tous !

 

 

 

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